C’est mieux d’éviter a lisser le cheveux
Bien que les produits biologiques et naturels envahissent de plus en plus nos rayons, il subsiste encore des produits composés d’ingrédients nocifs, notamment dans nos shampoings. Ainsi, allergies, chute de cheveux, brûlure peuvent en être les réactions. Afin de vous aider à identifier ces substances, voici une liste, non exhaustive, qui identifie les principaux produits dangereux pour nos cheveux.
Les produits à éviter pour nos cheveux
L’alcool dénaturé
L’alcool dénaturé, se retrouve sous les abréviations « SD Alcohol » + un nombre + des lettres (indique la façon dont il est transformé) ou encore « Alcohol denat ». Dérivé de l’alcool éthylique, auquel on ajoute des dénaturants pour en faire un solvant dont le but est antimicrobien, il peut provoquer des irritations du cuir chevelu.
La paraffine
La paraffine est un dérivé du pétrole (obtenue après distillation et raffinage du pétrole). Elle s’utilise comme agent d’enrobage afin d’éviter la détérioration du produit. On la retrouve sur les emballages sous le code E905 (E.= excipient). La paraffine se vend sous forme solide ou liquide, possède une apparence inoffensive car inodore et transparente. Elle se retrouve dans la composition des allume-feux, des bougies, des fluides de refroidissement et lubrifiant. Mais s’utilise aussi pour imperméabiliser le papier et le bois. Ses propriétés d’enrobage étouffent le cuir chevelu et le cheveu, en formant une pellicule autour d’eux, et en empêchant la peau de respirer.
Les parabens
Les parabens sont des esters (parahydroxybenzoate d’alkyle), issus de la condensation de l’acide parahydroxybenzoïque et d’un alcool. Ils s’utilisent dans les cosmétiques, les aliments et les médicaments comme conservateurs, grâce à leurs propriétés antifongiques et antibactériennes. À cause de leurs multiples utilisations, nous sommes régulièrement exposés aux parabens. C’est pourquoi leurs utilisations et notamment leurs capacités à pénétrer dans la peau pose la question de leurs toxicités.
Accuser d’être des perturbateurs endocriniens, des études montrent des risques d’infertilité et de déclenchement de tumeurs œstrogènes-dépendants. Ils se trouvent sous les termes : méthylparabène (E218 et E219), éthylparabène (E214 et E215), propylparabène (E216 et E217), isopropylparabène, butylparabène (en), isobutylparabène et benzylparabène.
Le polyéthylène glycol (PEG)
Le polyéthylène glycol (PEG) ou oxyde de polyéthylène (PEO) est un polyéther, fruit de l’interaction de l’eau, de l’éthylène glycol ou des oligomères d’éthylène glycol avec de l’oxyde d’éthylène. Ses propriétés hydrosolubles en font un composé très employé dans le domaine médical et cosmétique. Le PEG s’utilise pour émulsionner, épaissir, adoucir et humecter bon nombre de produits capillaires et cosmétiques. Présent dans les soins du corps (gels douche et shampoings), il s’avère être potentiellement dangereux à cause des impuretés nocives qu’il contient. Ce qui peut entraîner des effets nocifs pour la peau et les reins.
Le sodium laureth
Le sodium laureth aussi appelé « Sodium lauryl sulfate » ou « laureth sulfate de sodium » (SLES) est un puissant détergent et tensioactif, issu d’un procédé d’éthoxylation de l’alcool laurylique. Utilisé comme émulsionnant, agent nettoyant et tensioactif, on le retrouve dans de nombreux produits et cosmétiques (shampoings, savons, dentifrices, gels douche, exfoliants, gels nettoyants, après-shampoings, savons liquides pour les mains, produits d’hygiène intime…).
Fortement détergent, le SLS peut être irritant pour la peau et les muqueuses, pouvant provoquer des réactions inflammatoires (picotements, rougeurs, démangeaisons, inconfort) chez certaines personnes. De plus en détruisant les lipides de la peau son composé détergent altère le film hydrolipidique de la peau. Ce qui rend la peau plus perméable aux agents extérieurs potentiellement irritants et allergisants. L’épiderme est plus enclin à la sécheresse, la déshydratation et aux tiraillements.
Les silicones
Les silicones sont des polymères de synthèse et non organiques dérivés du silicium et formant une chaîne de silicium-oxygène. En variant les chaînes, les groupes fixés et les liaisons entre les chaînes, les silicones offrent une grande diversité de matériaux. C’est pourquoi leurs applications sont nombreuses et qu’ils sont omniprésents dans notre quotidien. On les retrouve aussi bien dans les mastiques, les joints, les liants, les colles, les graisses haute performance, les pièces automobiles. Mais aussi les gaines isolantes de câbles électriques, le matériel médical, les prothèses chirurgicales, les accessoires de puéricultures, les cosmétiques, les lessives en poudre… Leurs buts sont d’apporter de la souplesse, la douceur et de l’élasticité aux produits.
Il existe 5 grandes familles de silicones :
- les huiles de silicones modifiées,
- les cires de silicones,
- les gommes de silicones,
- les huiles de silicones volatils,
- les huiles de silicones non volatils (ce sont les deux familles utilisées en cosmétique).
Ils se reconnaissent grâce à leur nom en « one » ou « oxane ». On retrouve ainsi les : cyclopentasiloxane (D5), cyclohexasiloxane (D6) cyclomethicone (D5 et D6), methicone dimethicone, cyclopenttasiloxane, siloxane, cyclométhicone.
Les silicones et les cosmétiques
Dans les cosmétiques, leur rôle est sensoriel en améliorant la texture des produits :
- effet floutant ou lissant et sensation de légèreté pour les produits pour la peau.
- apportent légèreté et permettent de fixer les formules sur la peau pour les produits longue durée comme le maquillage.
- toucher soyeux, aspect brillant et démêlage facilité pour les produits capillaires.
Les effets gainant du silicone apportent donc au cheveu brillance et douceur, le rend plus lisse et aide au démêlage, tout en le protégeant des agressions extérieures. Mais, à long terme, cette « gaine » va alourdir, ramollir, rendre le cheveu inesthétique et empêcher la pénétration des autres actifs (effet occlusif). Néanmoins, un soin occasionnel n’aura pas le même effet occlusif qu’un soin plus régulier. De plus, un shampoing adapté permettra l’élimination des couches de silicone.
Les Ammonium Quaternaires
Les ammoniums quaternaires, aussi appelés « Quats », sont des composés dérivés de l’ammoniac. Les 4 ions d’hydrogènes sont remplacés par des groupes « d’alkyle » variable en longueur. Ils peuvent être synthétiques ou naturels (présent dans la nature). Il existe environ 37 dénominations d’ammonium quaternaire, enregistré à l’INCI, identifiable par leur terminaison en « quaternion », « monium », « bromide », « chloride », suivi d’un chiffre.
Très largement utilisés dans le domaine de la cosmétique, les quats possèdent des applications et des propriétés extrêmement variées. Ainsi ils s’utilisent comme tensioactifs, adoucissants, désinfectants, agents antistatiques, conservateurs, désinfectants… Dans des domaines tout aussi variés tels que l’agriculture, pharmaceutique, les nettoyants ménagers, les cosmétiques…
Leurs impacts sur l’environnement et la santé
Pouvant être aussi bien d’origine végétale, naturelle ou pétrochimique, son application pose problème. En effet, si certains sont autorisés par des labels bio, d’autres ont des conséquences notables sur l’environnement. Surtout à cause de leur mode d’extraction, hautement polluant et nocif. C’est pourquoi certains scientifiques les considèrent comme pires que les silicones notamment pour l’environnement.
Bien qu’aucune étude notable n’ait mis en cause les ammoniums quaternaires sur le plan sanitaire, certains ingrédients sont des allergènes reconnus (« cetrimonium » et « behentrimonium chloride »), et susceptibles de provoquer des irritations. Le contact avec la peau, le cuir chevelu et les yeux sont donc à éviter. Car malgré ses effets allergisants et irritants, leur utilisation est autorisée en cosmétique pour un taux maximum de 0,1%.
Les conservateurs
La présence d’eau dans nos produits cosmétiques les rend plus sensibles. C’est pourquoi l’ajout de conservateurs devient obligatoire pour les protéger des bactéries, de la lumière et des éventuelles contaminations. Le conservateur a donc pour fonction d’assurer la conservation et la stabilité des produits dans le temps. Pour cela, on utilise essentiellement 2 sortes de conservateurs : les antibactériens ou antifongiques, et les antioxydants. Lorsqu’il est mal conservé, un produit perd ses propriétés, son aspect et son odeur, et peut provoquer des réactions allergiques et des irritations.
Les antibactériens ou antifongiques
Leur rôle est de limiter le développement des micro-organismes, comme les bactéries ou les champignons. La présence d’eau et de nutriments offre les conditions idéales à leur développement. Les conservateurs synthétiques, bien qu’offrant une grande variation d’activité contre les champignons et les bactéries, posent également des problèmes d’ordre écologique et sanitaire. Parmi eux nous retrouvons:
Le triclosan:
Le triclosan, également appelé 5-chloro-2-(2,4-dichlorophénoxy) phénol fait partis des biocides organochlorés. Il se retrouve sous les appellations telles que « Cloxifenolum « , » Irgasan » ou « Lexol 300 ». Très présent dans les produits de la vie courante (jouets, vêtements, ustensiles de cuisine, tissu, produits ménagers), il l’est également dans les produits cosmétiques (savons, dentifrices, déodorants…).
Capable de passer la barrière cutanée, il se retrouve dans l’organisme. Ce qui peut provoquer sensibilisation et allergies mais aussi jouer sur la contraction musculaire. Désigné comme un perturbateur endocrinien, il est aussi considéré comme cancérigène .
Le cetrimonium bromide:
Le cetrimonium bromide est d’origine synthétique et se compose d’ammonium quaternaire. Allergène reconnu, il est décrié car il serait irritant et allergisant. Malgré cela, son utilisation est toujours autorisée et on le retrouve notamment dans les produits nettoyants tels que les eaux micellaires.
Le phénoxyéthanol:
Le phénoxyéthanol est aussi connu sou le nom d’EGPHE ou de phénoxytol. Il fait partie de la famille des éthers de glycol qui compte énormément de dérivés dont quelques-uns sont très toxiques. Allergène reconnu, il peut chez certaines personnes provoquer de l’eczéma et de l’urticaire. Sa présence dans notre organisme peut-être toxique pour le foie et le sang. Il présente en plus des risques cancérigènes et causerait des dysfonctionnements hormonaux.
les formaldéhydes et les libérateurs de formaldéhydes:
Les formaldéhydes et les libérateurs de formaldéhydes, sont des composés organiques, de la famille des aldéhydes, et un gaz inflammable à température ambiante. Classes allergènes de classe A et cancérigènes reconnus, ils pénètrent dans notre organisme par voie respiratoire et par la peau.
Ils peuvent occasionner une irritation des muqueuses nasales, des yeux et de la gorge, ainsi que des crises d’asthme en cas d’inhalation trop importante. Au niveau cutané, ils peuvent engendrer irritations, dermites, réactions allergiques et dans les cas plus graves des brûlures chimiques. Les formaldéhydes se retrouvent le plus souvent sous le nom de : diazolidinyl urea, DMDM hydantoïne, quarternium-15, methamine et imidazolidinyl urea.
Le méthylisothiazolinone:
Le méthylisothiazolinone, aussi connu sous le nom de MIT ou MI et son parent proche, le méthylchloroisothiazolinone (MCIT), sont de puissant biocides synthétiques. Lorsqu’ils sont combinés, le produit final est appelé Kathon CG. MIT, MCIT ou Kathon se retrouvent dans de nombreux produits cosmétiques comme les shampoings, lotions, écrans solaires, gels douche, hydratants et même les lingettes pour bébé.
Après les attaques sur les parabens, beaucoup d’industriels ont eu recours à ces composants. Cependant, le fort pouvoir irritant du MIT a été très vite mis en avant, au point d’être élu en 2013 allergène de l’année aux États-Unis. Le méthylisothiazoline est susceptible de provoquer des allergies et d’être toxique pour les cellules. Ainsi, chez les personnes fragiles, le contact avec la peau peut entraîner rougeurs, plaques rouges, démangeaisons, dermitee et eczéma de contact.
Les antioxydants
Les antioxydants ont pour fonction de préserver le produit des agents physiques extérieurs, pouvant modifier ses qualités organoleptiques (aspect, couleur, odeur), ainsi que de la dégradation des corps gras (beurre, huile et cire) présents dans les produits. Ils empêchent donc l’oxydation, l’action de l’oxygène, des radicaux libres et des peroxydes sur les composants. Ces antioxydants sont : hydroxytoluène butylé (BHT), hydroxyanisole butylé (BHA), butylhydroxytoluène, butylhydroxyanisole, E300 à E337.
Bien qu’aucune étude le démontre, ces antioxydants et notamment le BHT et le BHA sont susceptibles de provoquer des allergies, d’être des perturbateurs endocriniens et de favoriser les tumeurs.
Conclusion
Je ne peux que vous recommander de faire attention à la composition de vos produits capillaires. Des produits plus doux sans produit chimique ou dangereux pour notre santé et majoritairement bio existent. Ainsi, des shampoings secs ou composés de poudre de plantes comme le shikakaï ou le bois de Panama, au fort pouvoir lavant, grâce à leur teneur en saponines, permettent de se laver les cheveux plus sainement.
Tout comme il existe une multitude de poudres de plantes pour colorer, soigner et faire briller les cheveux. On y retrouve les poudres de rose, d’amla, d’orange, de guimauve, de brahmi, d’indigo, de kapoor kachli, de henné… La liste est encore longue et leurs effets extraordinaires.
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